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Contentieux fiscal en France

La description suivante offre une compréhension approfondie du contentieux fiscal en France. On observe une forte augmentation des litiges fiscaux en France en raison de problèmes de déficit fiscal et de fraude fiscale présumée, souvent liés à des sujets tels que les frais de gestion, les prix de transfert, les actifs incorporels, etc.

Le droit fiscal français est régi par le Code général des impôts, le Livre des procédures fiscales et les codes additionnels. La fraude fiscale et les infractions connexes relèvent du Code général des impôts.

Le système fiscal français est basé sur une auto-déclaration, avec les contribuables déclarant des déclarations annuelles de revenus. En cas d'écarts ou de trop-perçus, les autorités enquêtent et procèdent aux ajustements nécessaires. Les contribuables peuvent saisir une commission de conciliation si le problème persiste.

Avant de saisir le tribunal, une longue précontentieux La procédure doit être respectée (elle comprend deux étapes principales : l'administration et le contribuable discutent du redressement fiscal et échangent leurs arguments – généralement par courrier, mais des rencontres physiques de discussion et de négociation ont souvent lieu durant cette phase précontentieuse). En cas d'absence d'accord entre l'administration et le contribuable, ce dernier peut décider de saisir les juridictions compétentes.

La procédure contentieuse fiscale française est majoritairement écrite et ne nécessite généralement pas la présence des parties aux audiences. Les juges jouent un rôle crucial dans l'administration des affaires, les litiges étant tranchés devant un juge et non devant un jury. En l'absence de tribunaux fiscaux spécialisés, les questions fiscales sont traitées par les tribunaux ordinaires.

Selon le type d'impôt, l'affaire se déroulera dans les tribunaux administratifs (impôts directs comme l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, la TVA) ou tribunaux civils (droits d'enregistrement, impôt sur la fortune, certains impôts indirects et questions fiscales pénales). Il existe trois niveaux de juridiction pour ces deux matières, la Cour suprême statuant uniquement sur les points de droit.

Pour engager une procédure contentieuse devant les tribunaux civils ou administratifs, les contribuables doivent déposer leur réclamation dans un délai de deux mois (quatre pour les non-résidents) après réception de la lettre de rejet de l'administration fiscale. L'administration fiscale doit répondre dans le délai imparti par le tribunal, généralement deux mois, bien que les prorogations soient fréquentes et rarement imposées par les tribunaux. Les procédures judiciaires en matière de litiges fiscaux impliquent l'introduction de la procédure par le contribuable, la réponse de l'administration fiscale, généralement la réponse du contribuable, la planification et la tenue de l'audience, et la notification du jugement à toutes les parties.

Un contribuable est tenu de payer l'impôt contesté à la réception d'un avis d'évaluation, bien que l'affaire soit en instance devant le tribunal. Il est toutefois possible de demander au préalable (par courrier spécifique adressé à l'administration) la suspension du paiement de l'impôt. Dans ce cas, des garanties financières doivent être fournies à l'administration si le montant de l'impôt litigieux est supérieur à 4 000 €.

En matière de contentieux, la charge de la preuve incombe généralement à l'administration. Cependant, selon les circonstances précontentieuses, elle peut être inversée, obligeant le contribuable à fournir au tribunal des preuves démontrant que le montant de l'impôt demandé n'est pas légalement fondé.

Il n'existe pas de règles spécifiques régissant la divulgation de documents dans les procédures civiles, mais les autorités fiscales doivent fournir aux contribuables les documents obtenus auprès d'autorités étrangères. Les preuves présentées doivent être conformes à la procédure écrite, et les documents doivent être véridiques, non préparés uniquement pour la défense, et spécifiques au contribuable. Les documents non rédigés en français nécessitent une traduction officielle pour être recevables.

Les témoignages oraux ne sont généralement pas admis dans les litiges fiscaux, car les procédures sont écrites, sauf exceptions dans des circonstances particulières. Les deux parties peuvent fournir des déclarations écrites sous serment satisfaisant aux exigences en matière de preuves documentaires.

En droit français, il n'existe pas de degrés de preuve différents ; il n'existe donc pas de règle particulière concernant la preuve par ouï-dire. Les rapports d'expertise sont recevables comme preuve dans les litiges fiscaux. Avant qu'un rapport d'expertise soit recevable, l'expert doit garantir l'absence de collusion d'intérêts avec l'une des parties à la procédure.

Les plaidoiries finales devant les tribunaux français consistent principalement en un échange de déclarations écrites entre le contribuable et l'administration fiscale. Après cet échange, le tribunal annonce la clôture du délai de présentation et fixe une audience.

Les frais et débours engagés avant la procédure judiciaire ne peuvent être récupérés dans le cadre de la procédure précontentieuse.

Lorsqu'une partie n'est pas satisfaite de la décision d'une juridiction inférieure, elle peut faire appel de plein droit devant la cour d'appel administrative ou civile compétente. Les recours peuvent porter sur des points de droit et des constatations de fait.

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